Le célèbre Pot au Noir

  • 3 000 milles nautiques déjà parcouru sur la Transat Jacques Vabre et le célèbre Pot au noir s’avère compliqué
  • Le combat devient encore plus féroce avec l’arrivée d’au moins deux nouveaux bateaux en course pour un podium en Class 40
  • Imerys Clean Energy reste fidèle à sa stratégie dans l’Ouest

Après 11 jours de course, le Class40 Imerys Clean Energy est toujours aux avants postes de la Transat Jacques Vabre, et se livre à une compétition folle avec Aïna Enfance et Avenir et V & B désormais rejoint par deux poursuivants, TeamWork40 et Région Normandie Junior Senior by Evernex.

Phil Sharp, skipper d’Imerys Clean Energy : “Cette semaine dans les tropiques n’aurait pas pu être plus contrastée avec le début de la compétition très ventée, humide et rapide que nous avons vécue dans l’Atlantique Nord. Il y a quelques jours à peine, nous naviguions dans les conditions idéales : 15 nœuds, vent arrière, spinnaker, t-shirt, mais ce n’est malheureusement plus le cas. Depuis notre entrée dans le redouté Pot au noir, nous évoluons avec un vent terriblement capricieux. Nous avons même connu des vitesses moyennes d’environ 2 nœuds ! Pablo disait même « C’est comme si nous étions à la dérive au milieu de l’océan … ».

Hier a été le jour le plus difficile nerveusement. À un moment nous avions une moyenne de 1,5 nœud sur 3 heures, alors que les concurrents plus à l’est naviguaient entre 4 et 7,5 nœuds. Nous avons ensuite été frappés par une grosse rafale de 35 nœuds de vent, le bateau a décollé et nous avons parcouru la même distance en 20 minutes que les 3 dernières heures! Le centre de cette grosse tempête est passé juste au-dessus de nous, avec de forts éclairs éblouissants et une pluie si intense que c’était comme si quelqu’un déversait des seaux d’eau en permanence. Une demi-heure plus tard, nous étions à nouveau à 1.5 nœuds ... ”

L’endurance et la concentration nécessaire pour naviguer dans ces conditions extrêmes sont très sollicitantes, mais le duo explique être désormais bien acclimaté au rythme de vie à bord et se sent même «un peu plus comme à la maison chaque les jours». Préoccupés par la chaleur et par les pressions toujours plus menaçantes de la compétition, Pablo et Phil ont pu s’évader grâce à la compagnie des habitants locaux. “Imerys Clean Energy a attiré d’énormes bancs de poissons volants. Apparemment attirés par la lumière, Pablo m’a déconseillé de porter ma lampe torche expliquant que les poissons lui avaient sauté sur le visage en pleine nuit ! Je ne le croyais pas jusqu’à ce que j’en devienne aussi la victime! Puis, hier, nous avons vécu un moment inoubliable avec la visite de deux Dourados incroyablement colorés qui se servaient du bateau pour avoir de l’ombre… Ils étaient superbes avec leurs nageoires mauves et leurs queues jaunes brillantes ! C’est dans ces moments-là que tu prends conscience que nous avons énormément de chance… même si nous nous battons pour rejoindre le Brésil en premier! “, a commenté Phil.

Aujourd’hui la flotte se dirige lentement vers le sud en direction de l’équateur, mais le Pot au Noir a bien ralenti la course et les premiers Class40 sont désormais attendu vendredi prochain.

Preparing to toast Neptune – See Bruichladdich social media competition
From left: Pablo Santurde, Phil Sharp © www.philsharpracing.com

Dorado Fish swims alongside Imerys Clean Energy © www.philsharpracing.com

Co-skipper Pablo Santurde © www.philsharpracing.com